mercredi 3 novembre 2010

Le point de vue de Jacques Ellul sur ... la crise. (*)

Une crise économique, déclinable à l'infini, à laquelle il faut ajouter une crise de la science (les scientifiques n'ont plus beaucoup de certitudes) et une crise des valeurs. Cette dernière est essentielle pour Ellul et là encore, déclinable à l'infini. Ces crises se complètent, s'entrecroisent et se mêlent pour ne former plus qu' "une crise totale de civilisation":
- cette crise set globale: au niveau psycho-moral-intellectuel, au niveau institutionnel-politique, au niveau économique-technique. Son étude est au coeur même de l'ensemble de l'oeuvre de J.Ellul.
- cette crise est mondiale: les différents facteurs de cette crise s'interpénètrent, essaiment et ont des ramifications sur l'ensemble de la planète.

Plusieurs orientations possibles selon Ellul à partir d'un constat simple du "Small is beautiful" ou "tout ce qui est humble, petit, modeste est beau", en lieu et place de la convoitise dans tous les domaines de notre vie; cela implique de nouveaux choix de valeurs. Les ingrédients:
- le courage: du dévouement, du sacrifice de tout un chacun qui exerce une responsabilité.
- la lucidité: prendre conscience de la nécessité absolue et urgente de nouveaux choix. Là s'exerce notre libre-arbitre.
- l'austérité "justement répartie": un juste et mesuré partage des richesses ouvrant la voie à de nouvelles normes économiques.

Pessimiste Jacques Ellul ? Pas le moins du monde.
"Les chrétiens devraient donner l'exemple en tant que personnes lucides, responsables, capables d'austérité et de privations, et remplies de courage". Sont-ils plus forts que les autres ? Non. Ont-ils des solutions miracles ? Non.
Ils ont un point d'appui, une béquille: Dieu. Parce qu'il n'est pas en dehors et au-delà du monde; parce que par nature "il est situé hors du tourbillon des drames de ce monde".
Cette espérance, Jacques Ellul en fait une orientation fondamentale pour résoudre la crise de société.

Sylvie Lacoste.

Article paru dans le journal de l'ERF de Bordeaux, d'après l'article de Jacques Ellul "Crise de société et espérance chrétienne".

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire